faconde

faconde

faconde [ fakɔ̃d ] n. f.
• v. 1150 facunde; repris fin XVIIIe; lat. facundia « éloquence »
Littér. (aujourd'hui, souvent péj.) Élocution facile, abondante. facilité; éloquence, volubilité. Avoir de la faconde. Quelle faconde ! « Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause » (A. Gide). ⊗ CONTR. Mutisme, silence. Concision.

faconde nom féminin (latin facundia, éloquence) Littéraire. Grande facilité de parole ou bavardage abondant, excessif : Une faconde intarissable.faconde (synonymes) nom féminin (latin facundia, éloquence) Littéraire. Grande facilité de parole ou bavardage abondant, excessif
Synonymes :
- bagou (familier)
- éloquence
- loquacité (littéraire)
- prolixité
- verbosité (littéraire)
- volubilité
Contraires :
- brièveté

faconde
n. f. Litt., souv. péjor. Trop grande abondance de paroles. Syn. volubilité, (Suisse) mordache.

⇒FACONDE, subst. fém.
Grande facilité de parole. Une faconde étourdissante, intarissable; la faconde méridionale. Synon. éloquence, verbe, volubilité. L'illustre et volubile prédicateur ne cessait de parler, et sa faconde était telle que j'avais beaucoup de peine à l'écouter (BILLY, Introïbo, 1939, p. 94) :
J'aimerais l'y suivre [Jean Marais] avec la faconde précise des speakers sportifs de la radio dont on regrette que nos critiques n'aient pas l'exactitude (...); leur débit s'échauffe jusqu'au lyrisme lorsque les chances se disputent. Ils s'expriment en des termes pareils aux chiffres et qui n'autorisent rien de flou.
COCTEAU, Poés. crit. I, 1959, p. 235.
Péj., cour. Incontinence verbale. Synon. bagou (fam.), baratin (fam.), prolixité. Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause. Je souhaite une éloquence cachée (GIDE, Journal, 1905, p. 182). Beau comme Absalon et comme Pâris de Troye, plein de faconde et de jactance, le comte de Clermont (...) en était à sa première affaire (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 159).
Rem. La docum. atteste a) Facond, onde, adj., vx. [En parlant d'une pers.] Qui parle avec faconde. Une même fureur n'agite tout poète, Combien qui sont faconds ont la bouche muette! (MORÉAS, Sylves, 1896, p. 223). Emploi subst. Voici maintenant qu'arrivent les habiles, les faconds, les diserts, les trotte-menu suivis de la nichée qui veut mettre la dent au sac enfariné du pouvoir (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 393). b) Facondeux, euse, adj., rare et péj. À la brièveté des relations authentiques l'éloquence des clercs facondeux et l'imagination populaire amplement suppléaient (FRANCE, op. cit., p. 535).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1150 facunde « élocution facile, abondante » (SAMSON DE NANTEUIL, Proverbes de Salomon ds BARTSCH-HORNING, p. 156, 2). Empr. au lat. class. facundia « facilité d'élocution, talent de la parole, éloquence ». Fréq. abs. littér. : 63. Bbg. QUEM. DDL t. 1 (s.v. facond).

faconde [fakɔ̃d] n. f.
ÉTYM. V. 1150, repris XVIIIe; lat. facundia « éloquence », de facundus « disert, qui parle bien », de fari « parler, dire ».
1 Littér. Élocution facile, abondante. Facilité, éloquence, volubilité. || Avoir de la faconde. || Une faconde étourdissante, intarissable. || L'exubérance et la faconde d'un Méridional.
0.1 Il avait une faconde extraordinaire, une voix surtout, un instrument de charme et de conquête incomparable.
Zola, Rome, p. 517.
2 (Déb. XIXe). Péj. Incontinence de paroles. Loquacité, prolixité; bagou (fam.). || La faconde d'un bonimenteur, d'un charlatan. || Sa faconde cache son absence d'idée.REM. Ce mot, tombé en désuétude aux XVIIe et XVIIIe s., a repris vie depuis la fin du XVIIIe s., surtout en mauvaise part.
1 Musadieu avait dans la tête mille choses, tous ses sujets de conversation du moment que Bertin nommait son menu « du jour », et il fit couler sa faconde sur les deux ou trois motifs qui l'intéressaient le plus.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 284.
2 Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire ? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause.
Gide, Journal, 22 nov. 1905.
3 Étourdissante faconde (de Malraux). (Oh ! je ne donne aucun sens péjoratif à ce mot — qui, originairement du moins, n'en avait point. J'ajoute pourtant qu'il est naturel qu'il en ait pris un — que les auditeurs-victimes lui en aient donné un, par revanche).
Gide, Journal, 5 sept. 1936.
CONTR. Difficulté (d'élocution); bégaiement; mutisme, silence. — Concision.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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